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Journée mondiale de sensibilisation au deuil périnatal

Samedi 15 octobre aura lieu la journée mondiale de sensibilisation au deuil périnatal.

Encore trop souvent tabou, le deuil périnatal est pourtant vécu par de nombreux parents partout dans le monde. En France, chaque année, ce sont plus de 7000 familles qui sont ainsi endeuillées par la perte d’un bébé. 

Cette journée a donc été créée dans le but de sensibiliser le public au drame que vivent ces familles. Qu’elles aient perdu un bébé au cours de la grossesse (mort in-utero, interruption médicale de grossesse…), au moment de sa venue au monde ou juste après sa naissance.

Un évènement très (trop) douloureux sur lequel on ne sait souvent pas poser les mots de peur d’être maladroit mais qui pousserait les familles en deuil dans un isolement encore plus profond si tout était simplement passé sous silence.
 

Si le deuil périnatal a souvent fait partie des « secrets de famille » bien gardés, cette stratégie de l’amnésie est pourtant bien dévastatrice. Lourds de conséquences auprès de la famille touchée et des générations suivantes, ces secrets sont aujourd’hui heureusement dénoncés (pour certains) et la parole tend à se libérer à ce sujet. 

De nos jours, les témoignages sont de plus en plus nombreux, permettant aux personnes touchées de parler de leur perte, leur douleur, leur manque... En bref, leur histoire et leur ressenti mais aussi de verbaliser ce dont elles ont besoin pour trouver au fil du temps, apaisement et résilience

Car ce bébé, il a existé…parfois même dès les premières secondes où les mamans ont su qu’elles portaient la vie. Il n’y aura que très peu de souve-

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-nirs de sa présence, c’est pourquoi se rappeler qu’il a eu sa place, aussi brève fut sa vie, et qu’il a reçu beaucoup d’amour, sont des points essentiels.

 Se rappeler qu'il a eu sa place 

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Le deuil périnatal est avant tout, comme son nom l’indique, un deuil…il signe une fracture émotionnelle avec un être aimé…

Dans le cas particulier de la périnatalité, l’être aimé n’a pas eu le temps de « l’être assez »…il n’a pas non plus eu le temps d’être connu…et c’est une double peine qui pèse alors sur les épaules des familles : celle du grand vide que laisse celui qui est parti beaucoup trop tôt mais aussi celle de l’absence d’une histoire commune qui ne sera jamais écrite au delà des brefs instants de vie. 

Si toutes les expériences de deuil sont uniques, celles qui concernent un bébé sont souvent vécues comme plus difficiles car l’attachement du parent pour son enfant est immense. C’est pourquoi il est important de ne pas ignorer la perte subie ni la souffrance ressentie.

S’il n’est pas possible de la partager ou de la comprendre, il est toutefois possible de l’accompagner afin d’aider la personne endeuillée à retrouver un peu de paix. Chacun aura sa propre façon de s’exprimer à ce sujet et de traverser cette tragédie mais il faut garder en tête que les personnes qui vivent ce genre d’événement, qu’il soit vécu dans la plus stricte intimité ou au contraire très exposé, a le droit au respect. 

Quoi qu’il en soit, tous passeront par les mêmes 4 étapes et chacun à son rythme :

Une première phase
de choc et de sidération

mettant en place des mécanismes de protection pour préserver la conscience de celui qui vit ou qui apprend la terrible nouvelle.

Suivi d’une phase
de fuite et de recherche

pour tenter de dépenser son énergie dans tout ce qui permettra d’occulter la réalité de la situation avant de tenter de préserver la relation interrompue.

Puis une phase
de déstructuration

qui raccroche la personne endeuillée à la réalité, la propulsant dans la compréhension du caractère irrémédiable de la perte subie et l’obligeant à vivre, avec un sentiment de solitude extrême, des émotions intenses.

Enfin une phase de restructuration

qui permet la création de nouveaux repères et l’acceptation d’un lien différent avec la personne défunte.
Un parcours difficile dans lequel il est vivement conseillé d’être accompagné.

A toute fin utile car vous ou vos proches peuvent être directement touchés par un deuil périnatal, voici quelques liens que je vous recommande de consulter au besoin :

Un site qui répertorie les associations dont la mission est d’accompagner avec le plus de bienveillance possible les familles endeuillées, qui proposent écoute et soutien aux personnes qui souffrent de la perte d’un bébé quelqu’en soit la raison :
"mieux traverser le deuil"

L'association souvenange dont la devise est « nous ne photographions pas la mort, nous immortalisons l’amour » a pour mission de faire en sorte que chaque souvenir compte. Cette association de photographes bénévoles propose de réaliser gratuitement des photographies pour que les parents qui le désirent, gardent en souvenir la preuve de l’existence de cet enfant et puissent lui faire la place qu’elles souhaitent dans leur famille.

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